En ce début d’année, Jonathan Bocquet, Président de l’Anacej, répond à quelques questions sur l’actualité de l’association pour 2024.
Tous les deux ans, l’Anacej organise son congrès national rassemblant près de 1000 enfants, jeunes, élus et pro jeunesse. Comment se présente cette édition 2024 ?
Cela fait déjà plusieurs mois que nous préparons la prochaine édition avec la Région Bretagne, la commune de Saint-Brieuc, l'agglomération, le département des Côtes-d'Armor. La très forte implication de la Région Bretagne témoigne d'ailleurs de l'investissement croissant des régions sur les sujets qui nous préoccupent. Comme de coutume, nous nous appuyons sur l'ensemble des acteurs locaux et les associations contribuent à l'élaboration du programme. Nous en dévoilerons d'ailleurs les grandes lignes en avril prochain. L'ensemble des futurs participant·e·s pourront alors en savoir plus sur ce qui les attend du 28 au 31 octobre prochain.
Cette année aura aussi lieu un congrès pour les territoires ultramarins, en quoi est-ce important ?
Oui, c'est l'une des concrétisations de notre travail sur les publics éloignés. En partenariat avec le Ministère des Outre-mer, nous aurons un grand temps de travail à la Réunion en avril sur la participation des jeunes ultra-marins. C'est toujours le souci d'avoir une attention particulière sur les enjeux spécifiques à certains publics, à l'instar de notre travail sur les jeunes en décrochage, les jeunesses rurales ou les jeunes en QPV. Il y a d'ailleurs, au-delà des spécificités, beaucoup d'enjeux qui se croisent ou qui font miroir et c'est très stimulant pour le réseau.
Un nouveau texte de référence a été porté l’année dernière, Pour des politiques publiques ambitieuses avec les enfants et les jeunes. Quelle suite est prévue ?
Ce texte a été l'occasion pour l'ensemble du réseau de réactualiser notre plaidoyer, de voir le chemin parcouru et celui qu'il reste à parcourir. Mais un tel texte n'a de sens que s'il se concrétise par des engagements. En mettant l'accent sur la redevabilité des élu·e·s et des collectivités, nous avons fait le choix d'une certaine exigence. Et je suis fier de voir que plusieurs collectivités se sont emparées de ce texte dans des délibérations qui fixent le cap de leurs politiques jeunesses. Cela n'est sans doute pas pour rien dans la reconnaissance croissante du réseau au niveau national comme en atteste la récente mobilisation lors du Conseil des ministres enfants.
En 2024 est renouvelé le Comité jeunes, quel est l’intérêt de ce dispositif ?
Pour une association comme la nôtre, le Comité jeunes est une instance vitale. Elle nous permet d'être en lien direct avec des jeunes engagés dans des conseils. Grâce à eux, nous bénéficions du regard des principaux intéressés sur les dispositifs de participation. A l'instar des élu·e·s et des professionnel·le·s, les jeunes peuvent orienter les priorités de l'association en fonction de ce qu'ils constatent comme besoin, expériences et opportunités sur leurs territoires. C'est la raison pour laquelle nous avons renforcé leur place en 2021 en leur offrant plus de sièges au CA et au Bureau de l'association. Ils portent de nombreux sujets au sein de nos instances comme le travail sur le statut de jeune engagé. Ils sont également amenés à représenter l'association à l'extérieur à l'instar de notre vice-présidence confiée statutairement à un membre du Comité jeunes.
2024 est aussi une année de scrutin avec les élections européennes, comment l’Anacej se mobilise-t-elle sur le sujet ?
D'abord, notre rôle est de comprendre le comportement électoral des jeunes et d'analyser leurs attentes. C'est le sens de l'enquête que nous menons avec l'IFOP. Ensuite, on ne peut pas s'arrêter au simple constat de la montée de l'abstention. Nous proposerons un outil pédagogique « Prêt à voter » pour expliquer le rôle des députés européens et démystifier les enjeux autour de l'Union Européenne.
Comment l’Anacej va-t-elle continuer à renforcer la mobilisation sur les territoires ?
Le conseil d'administration a acté la volonté de recentrer les actions de l'association autour du réseau des adhérents. La mobilisation des administrateurs et des administratrices sera décisive en la matière et il faudra aussi compter sur les initiatives locales. C'est peut-être l'occasion de conforter le développement des politiques jeunesses au niveau intercommunal. Nous publions d'ailleurs en ce début d'année une enquête sur ce sujet ainsi qu'une édition mise à jour du guide sur la création des conseils. L'évolution de nos offres de formation et d'accompagnement traduira les besoins exprimés par nos adhérents ces derniers temps et nous savons que nous sommes attendus. Bref, en 2024, on renforce la logique « RESEAU » !
Bonne année à toutes et tous !
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