75%, c’est le taux d’abstention chez les 18-25 ans, selon l’enquête Ipsos / Sopra Steria réalisée la veille du vote auprès de 4056 personnes inscrites sur les listes électorales. Depuis 6 ans, l’Anacej analyse les leviers de l’abstention dans le cadre de son Observatoire du comportement électoral des jeunes. Il semble que les tendances que nous avons identifiées, concernant le fossé grandissant entre jeunes et élus, s’aggravent.

Déception vis-à-vis du personnel politique, désillusion quant aux effets sur la vie quotidienne… Les raisons ne sont pas nouvelles. Nos interpellations des décideurs publics et spécialistes de la question sont pourtant restés sans réponses concrètes. Alors que ce phénomène d’abstention massive ne touche pas que les plus jeunes (70% des moins de 35 ans, 70% des ouvriers…) qu’attendons nous pour apporter des réponses ?
Depuis que ce travail d’observatoire a débuté, l’Anacej propose différentes solutions pour répondre à cet enjeux, comme le fait de « re-crédibiliser l’action des politiques », c’est à dire, encourager les élus et les institutions publiques à expliquer de manière accessible les enjeux et rôles des scrutins et mandats électoraux. Nous encourageons aussi le développement des espaces de débat dès le plus jeune âge (au sein de dispositifs de participation citoyenne, des établissements scolaires et des associations). Une réforme du système démocratique en adaptant l’organisation des scrutins (vote anticipé et/ou délocalisé) et en renforçant la démocratie directe en recourant à un plus grand nombre de référendum sont aussi des exemples de solutions plébiscité par les plus jeunes…
Pour en savoir plus, retrouvez les synthèses de l’Observatoire du comportement électoral…
L’Anacej, son réseau d’élus et de professionnels de la jeunesse, se tient à la disposition de toute structure, institution ou personnalité souhaitant travailler, avec nous, sur cette question afin d’essayer, une bonne fois pour toute, de combler le fossé grandissant entre (jeunes) citoyens et élus.