top of page

Le comportement électoral des 18-24 ans au 1er tour de la présidentielle !

Dernière mise à jour : 28 févr. 2020

Le 17 mars dernier, un peu plus d’un mois avant le premier tour de l’élection présidentielle, nous présentions les résultats de notre étude consacrée au comportement électoral des 18-25 ans. Nous annoncions notamment un taux de participation chez les 18-25 ans de 52%. Nous prédisions aussi que Marine Le Pen (29% d’intention de vote) serait en tête chez les jeunes électeurs, talonné par Emmanuel Macron (28%). Nous donnions aussi des pistes pour comprendre les raisons de l’abstention ou encore les déterminants du vote… Au lendemain du 1er tour, qui a vu se qualifier Emmanuel Macron et Marine Le Pen, qu’en est-il effectivement du vote des jeunes ?

ifop-23avril2017

L’analyse du sondage de notre partenaire, l’Ifop, réalisé dimanche 23 avril*, auprès de 3668 personnes représentatives du corps électoral, dont 398 individus âgés de 18 à 24 ans, nous montre plusieurs choses.


Une abstention plus faible qu’envisagée !

Annoncé comme étant l’un des public à conquérir, la majorité des 18-24 ans, s’est finalement rendue aux urnes dimanche 23 avril. Avec une abstention de 32% (contre 30% en 2012), ils restent cependant la tranche d’âge qui s’est le plus abstenue devant les 25-34 ans (28%) et les 35 ans et + (17%).

Les raisons évoquées pour expliquer cette abstention se retrouve principalement, comme le montrait notre sondage du mois de mars, autour de 3 déterminants principaux :

26% – “Parce que nous sommes en week-end, en congés ou en déplacement

26% – “Pour manifester notre mécontentement à l’égard des partis politiques

18% – “Parce que ces élections ne changeront rien à notre situation

Les déterminants que sont la connaissance des candidats (3%) ou bien le sentiment de se sentir représenter par ces derniers (3%) ne semblent pas avoir influencer beaucoup ce phénomène.


Mélenchon, candidat “surprise” des jeunes !

L’analyse des résultats concernant les candidats pour lesquels ils ont voté “bouscule” la hiérarchie que nous avions annoncée à l’époque. Ce n’est finalement pas Marine Le Pen qui est arrivée en tête chez cet électorat mais Jean-Luc Mélenchon avec un score de 29%. Suivent Emmanuel Macron avec 23% et Marine Le Pen avec 21%. Ces scores sont d’ailleurs confirmés par le fait que 39% des jeunes électeurs pensent que c’est M. Mélenchon qui a mené la meilleure campagne devant M. Macron (23%) et Mme Le Pen (19%).

Nous avons consulté l’Ifop concernant cette “surprise” qu’ils expliquent par 2 facteurs principaux :

Par le fait que M. Mélenchon a réussi a mobiliser une bonne partie des jeunes déclarant penser s’abstenir en mars mais qui sont finalement allé voter dimanche dernier

Car il aurait “séduit une partie d’électeurs penchant initialement pour Marine Le Pen, récupéré des socialistes tentés par Emmanuel Macron et surtout siphonné une grande partie de l’électorat de Benoît Hamon (15% d’intention de vote le 17 mars contre seulement 8% dimanche chez ce public pour le candidat socialiste). Quoi qu’il en soit, la contribution des jeunes dans l’électorat de Jean-Luc Mélenchon est considérable. Ils y contribuent à hauteur de 13,8% contre 4,7% en 2015 dans l’électorat des listes FDG, EELV et ND lors des régionales, alors même que les niveaux de vote ne sont pas comparables.”

Pour allez plus loin sur ce sujet, consultez l’interview d’Anne Muxel sur lefigaro.fr.


Les thématiques déterminantes quasiment identiques à celles de l’ensemble des français !

5 éléments sont identifiés comme déterminants chez ce public (dépassent la barre des 50%) :

La lutte contre le chômage pour 64% d’entre-eux contre 69% chez l’ensemble des votants

L’éducation : 63% contre 31%

La lutte contre le terrorisme : 59% contre 66%

Le relèvement des salaires et du pouvoir d’achat : 58% contre 60%

La santé : 53% contre 62%

Le programme et les projets de leur candidat ont primé (84%), comme pour le reste des votants (80%), pour les 18-24 ans, plaçant cet élément largement devant “sa personnalité” (55%), “sa capacité à être présent au second tour” (54%) ou bien son “étiquette politique” (34%).


La campagne présidentielle, entre intérêt et hésitation…

Les 18-24 ans sont souvent présentés comme un public désintéressé par la politique. L’enquête de l’Ifop précise que 75% des 18-24 ans ont déclaraient que la campagne les a intéressé, plus que chez l’ensemble des votants donc (72%). Cependant 34% des jeunes votants sont restés indécis sur leur choix final jusqu’au dernier moment.

Ils précisent aussi que ce sont les 2 débats télévisés qui ont été les moyens d’information les plus utiles pour faire leur choix (37%), devant les émissions politiques (32%) et les discussions avec leur famille (30%). Loin devant Facebook (18%), les sondages (10%) ou encore YouTube (5%).

Téléchargez les résultats complets du sondage ici !


*Selon un sondage réalisé par notre partenaire, l’IFOP, avec Fiducial pour Paris Match, CNews et Sud Radio réalisé le 23 avril de 11h à 18h auprès d’un échantillon de 3668 personnes inscrites sur les listes électorales et représentatif de la population résidant en France métropolitaine âgées de 18 ans et plus. Ces résultats sont à interpréter avec prudence en raison de la faiblesse des effectifs (398 individus âgés de 18 à 24 ans).

#OCEJ #présidentielles #JeVote #élections

504 vues
note_de_veille©anacej.jpg
Un regard à 360° sur l'actualité des politiques en lien avec la participation des enfants et des jeunes

Contenu réservé

 

Vous devez être adhérent et connecté à votre espace membre pour accéder aux notes de veille en ligne synthétisant les dernières avancées sur les principaux thèmes d’actualité des politiques jeunesse et des collectivités territoriales.

bottom of page