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Élections européennes 2019 et vote des jeunes, on en est où ?

Dernière mise à jour : 12 févr. 2020

Le 26 mai prochain, les français seront appelés aux urnes pour choisir leurs nouveaux représentants au sein du Parlement européen. Depuis 2011, l’Anacej analyse les mécanismes de l’abstention chez les 18-25 ans et identifie des pistes de solutions, à travers son l‘Observatoire du Comportement Électoral des Jeunes. On fait le point !


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Une “homogénéisation” du vote des jeunes

Nos sondages révèlent que les différents jeunes interrogés ces dernières années, représentent de moins en moins une catégorie particulière quant à leurs comportements électoraux.

A travers ces sondages, nous notons une tendance à l’homogénéisation des comportements électoraux des jeunes par rapport à l’ensemble de la population. “On a, une fois de plus, ce phénomène d’homogénéisation du vote des jeunes. On a vraiment ici la catégorie dont le vote ressemble le plus à celui de l’ensemble des électeurs français.” Frédéric Dabi, Directeur adjoint de l’IFOP, décembre 2015.

Ainsi, “les jeunes” placent les thématiques de  l’emploi/la formation, le pouvoir d’achat/le coût de la vie et l’éducation en tête de leurs préoccupations. La thématique de la sécurité est aussi très présente dans leurs réponses… Comme pour le reste de la population française.


Une “abstention active” plutôt que “passive”

La vraie différence en terme de comportement électoral des jeunes, elle est bien a trouver du côté de la proportion d’abstentionnistes de plus en plus important chez les 18-25 ans, bien supérieure au reste de la population française (même si la tendance se généralise à l’ensemble du corps électoral). Ainsi, en février 2012, l’Anacej et l’Ifop montraient qu’à deux mois du 1er tour de l’élection présidentielle de 2012, la prévision de participation de des primo-votants était de 70% alors qu’à un an du 1er tour de l’élection de 2017, moins de 50% des 18-25 ans déclarent penser aller voter.

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Sondage Ifop/Anacej d’avril 2016 ©Anacej


Les principales raisons exprimées concernant cette abstention sont quasiment systématiquement les mêmes :

  1. La défiance vis-à-vis du personnel politique, l’image de malhonnêteté associée au personnel politique – “Je ne souhaite pas voter pour quelqu’un qui ne me semble pas honnête”

  2. Le décalage entre les propositions des candidats et les préoccupations des 18-25 ans – “Le débat public ne porte pas sur des thématiques qui me touchent, me préoccupent vraiment”

  3. Les promesses de campagne qui ne sont pas tenues – “A quoi bon voter, cela ne sert à rien !”

La question des “modalités techniques” du vote est aussi à prendre en compte lorsque l’on sait que plus de dix millions de citoyens sont mal-inscrits sur les listes électorales en France, soit 25% des électeurs potentiels, selon une étude réalisée par Jean-Yves Dormagen, professeur de Science Politique à l’université de Montpellier, et relayée par Slate.fr le 19 décembre 2016.

De plus, une bonne partie “des jeunes” “sont en formation, ils doivent se déplacer ou encore à la recherche d’un premier emploi, ils sont souvent ailleurs et sur un contrat à court terme, ce qui nourrit l’inadéquation entre lieu de résidence et d’inscription électorale. Cependant nos modalités d’exercice du droit de vote ne prennent pas en compte ou très mal ces données.” Jean-Claude Richez, en réaction au sondage de 2015.

Non, proportionnellement, les jeunes ne votent pas plus pour le FN que le reste de la population !

Les sondages “jour de vote” le montrent, lorsque l’on fait le vis-à-vis entre les votes des 18-24 ans et ceux des autres catégories d’âges (25-49 ans, 50-64 ans, 65 ans et +), proportionnellement les jeunes ne votent pas plus pour le FN que le reste de la population. En y mêlant abstention et vote au premier tour des régionales 2015, le vote des 18-24 ans a moins contribué au score des listes du Front national que le score des 25-49 ans par exemple…





“À l’attrait pour la gauche de la gauche s’est opposé le vote des 18-24 ans pour Marine Le Pen, même s’il est difficile d’affirmer que les jeunes votent davantage pour le Front national que l’ensemble de l’électorat”, Bernard Roudet, dans le bulletin n°13 de Jeunesses : études et synthèses de l’Injep





Une forte envie de politique !

Cette forte envie de politique, qui va clairement à l’encontre de ce que l’on peut parfois lire, s’exprime selon 2 facteurs principaux. Le besoin de renouvellement du personnel politique et la nécessité de faire évoluer les pratiques démocratiques : non cumul des mandats, éducation à la citoyenneté dès le plus jeune âge, valorisation de la première fois, référendum plus réguliers…

Vous souhaitez en apprendre plus sur le sujet ? Rendez-vous le 9 mai prochain, au Bureau du Parlement Européen à Paris, pour découvrir les résultats inédits du sondage IFOP pour l’Anacej « Élections européennes 2019, les jeunes seront-ils au rendez-vous ? ». A travers cette 6ème vague d’enquête nous présenterons les intentions de vote des 18-25 ans, les raisons de l’abstention et “ses leviers”, ainsi que les grandes propositions qu’ils soutiennent.

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