Santé mentale des jeunes : le CESE leur donne la parole !
- justinejacob2
- 2 juin
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Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a choisi de s’emparer de la question spécifique de la santé mentale des jeunes, en lançant avec des jeunes, une participation citoyenne.
Depuis 2020, la santé mentale des jeunes ne cesse de se dégrader. Anxiété, dépression, troubles du sommeil : les signaux d’alerte sont nombreux et persistants. Selon le baromètre Ipsos de mars 2025, plus d’un jeune sur quatre en France présente des signes de trouble anxieux généralisé, et 45% des adolescents en France seraient potentiellement concernés par des troubles de l’anxiété, un chiffre en hausse depuis 2021.
Une participation citoyenne inédite portée par le CESE et ses partenaires
Pour mener ce travail ambitieux, le CESE s’est appuyé sur un partenariat avec le collectif « Dynamique pour les droits de l’enfant », dont l’Anacej fait partie. Ensemble, ils ont co-construit un processus participatif inédit permettant d’associer 20 jeunes, âgés de 12 à 18 ans, issus de tous les territoires (urbains, péri-urbains, ruraux) aux réflexions de fond.
Ces jeunes ont participé à deux séquences de travail intensif au CESE : du 14 au 17 avril, puis du 22 au 23 mai 2025. Encadrés et accompagnés, ils ont pu identifier les facteurs influençant leur santé mentale, exprimer leurs besoins réels et formuler des propositions concrètes, dépassant la seule approche médicale.

Des jeunes porteurs de solutions
Pendant six jours, ces jeunes ont mis en commun leurs expériences et points de vue pour construire un rapport collectif adopté à l’issue de la deuxième session. Leurs réflexions ont mis en lumière l’importance de facteurs sociaux, scolaires, numériques, familiaux et environnementaux dans la santé mentale des jeunes.
Ils ont aussi insisté sur la nécessité de développer une prévention précoce, de renforcer l’accès à des professionnels formés et accessibles, et de reconnaître pleinement la parole des jeunes dans les politiques publiques. Parmi leurs propositions : la mise en place de lieux d’écoute, des campagnes de sensibilisation co-construites avec les jeunes, une régulation plus stricte des réseaux sociaux ou encore des temps de parole réguliers pour exprimer ses émotions.
Le CESE remettra un avis qui sera présenté en séance public le mardi 14 octobre 2025 par Helno Eyriey, rapporteur du texte.
L’Anacej mobilisée pour faire entendre la voix des jeunes

Membre de la « Dynamique pour les droits de l’enfant », l’Anacej a contribué à la constitution du panel de jeunes, à l’animation des sessions de travail et à l’accompagnement de leur expression. Cette démarche s’inscrit pleinement dans les valeurs de l’Anacej : donner aux jeunes les moyens de s’exprimer sur les sujets qui les concernent, et faire reconnaître leur expertise d’usage dans les processus décisionnels.
À travers ce travail au CESE, les jeunes ont prouvé qu’ils ne sont pas seulement des bénéficiaires de politiques publiques, mais des acteurs légitimes et compétents pour les penser et les transformer.
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