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Donnons du pouvoir aux jeunes ! - Gaëtan Monot

Ce mardi 3 mars 2020, l'Anacej, en partenariat avec le Forum Français de la Jeunesse, a dévoilé les résultats de l'enquête consacrée au comportement électoral des 18-25 ans aux municipales 2020. Retrouvez le point de vue de Gaëtan Monot, Délégué national Éducation Pédagogie Activités

Scouts et Guides de France, sur ces résultats...


Gaëtan Monot, Délégué national Éducation Pédagogie Activités Scouts et Guides de France
Gaëtan Monot, Délégué national Éducation Pédagogie Activités Scouts et Guides de France

68% des jeunes sondés déclarent que l’engagement citoyen et associatif est important dans leur vie. Et la politique, dont on entend souvent qu’elle ne les intéresse pas, reste importante pour 39% d’entre eux. Ce sont de bonnes nouvelles : les jeunes citoyens, s’ils expriment résignation et indifférence (59%) devant l’état de la société, ne sont pas désengagés. Les questions relatives à la politique locale les percutent : transport, emploi, logement, et particulièrement, ce qui les démarque des autres générations, le climat et l’environnement (62%).


Et pourtant, pour les municipales à venir, l’indice d’abstention des jeunes s’élève à 67%. Comment expliquer cela, alors même que seuls 6% déclarent leur désintérêt pour la gestion de leur ville ?


Tout d’abord les jeunes se montrent désabusés, ils ont la sensation que les élections ne changeront pas leur vie (22%), ni la société (15%). Ensuite ils semblent ne pas se sentir représentés par l’offre politique actuelle : leur premier choix de vote, très loin devant EELV (16%) ou les listes citoyennes (12%), irait pour « une autre liste » (30%).


Les associations de jeunesse sont donc face à un défi : transformer l’intérêt pour les questions de société et l’engagement en réelle participation à la vie politique !


Cela passe par la multiplication des lieux où enfants et jeunes peuvent participer aux décisions et à la vie collective. Plus tôt ils seront acteurs des choix de leur école, de leur ville, de leur centre de loisirs, plus ils seront capables de prendre la parole en citoyen, de faire des choix éclairés. Au-delà de cet aspect éducatif, faire participer les jeunes aux décisions laisse aussi la porte ouverte à un vivre ensemble renforcé par bien plus d’idées, souvent novatrices, à des problèmes partagés par tous les âges. Les jeunes le disent : la moitié ne se sentent pas à leur place dans la société. C’est énorme.


En acceptant de leur donner plus de pouvoir, nous pourrons continuer à construire nos villes comme des lieux où le commun prime, et où chacun à l’espace de s’épanouir.

Les jeunes ne doivent pas être quelques lignes dans un programme politique : ils doivent participer à en écrire le contenu dans son ensemble. À 16 ans, ils ont déjà la capacité de voter, comme ils le font chez les Scouts et Guides de France, et dans de nombreuses autres associations. L’expérimenter dans l’ensemble de la vie politique pourrait être un levier important dans la mobilisation des jeunes.

À la question « où vous informez-vous ? », les jeunes n’ont pas eu le choix de répondre « à l’école » ou « dans une association ». Voilà pourtant les lieux où s’informer et construire sa citoyenneté politique… Au travail donc !

 


 


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